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Difficile à récolter, long à distiller, fastidieux à tresser et exposé au feu dans les paillotes, le vétyver Bourbon est souvent présenté comme une contrainte au développement, depuis le déclin de la filière dans les années 1980. Et pourtant !
Ses précieuses racines ont placé La Réunion au cœur de l’industrie de la parfumerie de luxe au XXe siècle. Sa culture a permis de nourrir des centaines de familles dans le Sud sauvage et de ralentir l’érosion des sols dans une île tropicale décapée par les cyclones. Dès le XIXe siècle, ses feuilles ont fourni des abris efficaces aux Réunionnais ainsi que la matière première pour confectionner des objets du quotidien. Loin d’être surannée, cette plante pourrait encore rendre de fiers services à la société. Encore faut-il qu’on ne laisse pas disparaître les savoir-faire qu’elle sous-tend.
Assimilée à l’indigence et à la sueur, le vétyver et ceux qui en ont tiré le meilleur ont été injustement effacés de la mémoire collective des Réunionnais.
Par la force de l’image – présente et passée – ce livre entend rendre hommage à cette culture qui ne doit sa survie qu’à une poignée de militants de la ruralité.

“Je ne distille pas pour le côté viable mais pour le côté précieux du vétyver. (…)
Je veux faire revivre une tradition”
Johan Morel, gérant de La Fontaine aromatique

Retrouvez ci-dessous – en version imprimable – le livret de traduction en français des passages du livre en créole réunionnais.

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DÉCOUVERTES SENSORIELLES :

– Un détour par La Fontaine aromatique et son jardin odorant, à Saint-Leu:
https://www.facebook.com/lafontainearomatique/

– “Kom in lodèr lamour”: une très belle histoire signée Sergio Grondin et racontée par Agnès Bertille dans le cadre du parcours artistique Zistoir Faham mis en œuvre par la Compagnie Karanbolaz:
https://zistoir-faham.re/home/8